Chapitre 1 : Le déclenchement inattendu
Le vent soufflait doucement, faisant onduler les palmiers qui bordaient la plage. À l'horizon, l'océan Indien s'étendait à perte de vue, calme et serein en cette matinée ensoleillée. Les habitants de l'île indonésienne de Sumatra s'éveillaient progressivement, vaquant à leurs occupations quotidiennes, sans se douter du danger imminent qui les guettait.
Soudain, à 7h58 et 53 secondes heure locale, les oiseaux cessèrent de chanter, et les chiens se mirent à aboyer. Le sol se mit à trembler violemment, faisant vaciller les maisons et les arbres. Dans le laboratoire de géophysique de Djakarta, les sismographes s'affolèrent, enregistrant un séisme d'une magnitude initiale estimée à 6,4 sur l'échelle de Richter. Les scientifiques ne tardèrent pas à réaliser que cette estimation était bien en deçà de la réalité.
Le professeur Adi, directeur du laboratoire, regardait avec inquiétude les données s'afficher sur les écrans. Il savait que l'échelle de Richter, inventée en 1935 par le sismologue américain Charles Francis Richter, mesurait l'énergie libérée par un séisme en utilisant une échelle logarithmique. Une différence d'un degré correspondait à une énergie dix fois supérieure. Le tremblement de terre qui secouait actuellement l'océan Indien était bien plus puissant que prévu. Adi sentait que quelque chose n'allait pas et se demandait quelles conséquences cette catastrophe naturelle allait engendrer.
Tandis que les secousses se poursuivaient, les habitants de l'île étaient en proie à la panique. Certains tentaient désespérément de contacter leurs proches, d'autres se réfugiaient dans les lieux de culte, espérant y trouver une protection divine. Les secousses cessèrent enfin, laissant derrière elles un paysage de désolation et des habitants hébétés, ignorants encore l'ampleur du désastre. Les scientifiques du laboratoire, quant à eux, étaient plongés dans leurs calculs et leurs observations, cherchant à comprendre et anticiper les conséquences de ce séisme hors du commun.
Au large, à 250 kilomètres au sud-ouest de Sumatra, l'épicentre du séisme, une onde sismique invisible se propageait rapidement à travers l'océan. L'énergie colossale libérée par le tremblement de terre équivalait à 23 000 bombes atomiques d'Hiroshima, et cette force incommensurable allait bientôt déclencher un phénomène destructeur qui changerait à jamais la vie des habitants de l'île indonésienne.
Le professeur Adi se tourna vers ses collègues, le regard sombre et les traits tirés. "Nous devons alerter les autorités, et vite," dit-il d'une voix grave.