Dialogue fictif entre John Dewey et Pierre Duhem sur le thème "instrumentalisme"

Ce dialogue (imaginé par ChatGPT-4) ouvre des pistes de réflexion mais les positions défendues ne représentent pas toujours exactement les conceptions des philosophes cités et des erreurs factuelles sont possibles. signaler une erreur

Dewey: Bonjour, Pierre. Je suis ravi de discuter avec vous au sujet de l'instrumentalisme. J'aimerais commencer en disant que ma théorie de la connaissance considère les notions et les théories non pas comme des représentations de la réalité, mais comme des outils permettant de résoudre les problèmes qui se posent à nous.
Duhem: Bonjour John, je suis également heureux d'échanger nos idées sur ce sujet. Permettez-moi de préciser que mon point de vue diffère du vôtre. Pour moi, les théories scientifiques sont avant tout des représentations approximatives de la réalité, et leur valeur se mesure à quel point elles se rapprochent de cette réalité. L'utilitarisme que vous évoquez me paraît secondaire.
Dewey: Je vois. Cependant, je pense qu'il est impossible de prétendre que nos notions représentent la réalité, car elles sont toutes modelées par notre expérience, qui est limitée et subjective. Je pense plutôt que nous devrions considérer les notions comme des moyens pour résoudre des problèmes, des instruments pour agir et atteindre des objectifs concrets.
Duhem: Je comprends votre position, John, mais je pense qu'elle réduit la science à une simple boîte à outils pragmatique, sans chercher à saisir les lois profondes qui régissent la nature. La science doit aspirer à connaître le monde tel qu'il est, même si ce n'est qu'approximativement et à travers des modèles.
Dewey: Pierre, je reconnais la valeur de chercher à comprendre la nature du monde, mais cette quête peut également être comprise comme un instrument. L'élaboration de modèles et de schémas conceptuels, même s'ils ne correspondent pas exactement à la réalité, est un moyen formidable d'étendre et d'approfondir notre expérience, de décrire et de contrôler les phénomènes, et donc de nous rendre mieux à même de résoudre les problèmes pratiques auxquels nous sommes confrontés.
Duhem: C'est vrai, John, mais je pense que l'instrumentalisme risque d'entraver la quête de vérité, si centrale en science. Si l'on se contente d'utiliser des notions comme des outils sans chercher à connaître leur validité, on risque de s'égarer dans des approches approximatives qui satisfaisent peut-être nos besoins immédiats, mais nous éloignent des lois fondamentales de la nature.
Dewey: Je vois votre point de vue, Pierre, mais je ne suis pas convaincu que la recherche de la vérité absolue soit nécessairement le but ultime de la science. Une approche instrumentaliste a le mérite de faire de la science un moyen efficace pour naviguer dans le monde qui nous entoure, en constante évolution.
Duhem: John, je comprends que la science doit être pratique et nous aider à résoudre nos problèmes quotidiens. Toutefois, je demeure convaincu que vouloir comprendre le monde et chercher à en saisir les lois fondamentales sont des éléments essentiels de la science, même si cela passe par des approximations successives.
Dewey: Eh bien, Pierre, il semblerait que nos approches restent différentes, mais cette discussion a été des plus enrichissantes. Je vous remercie pour cet échange.
Duhem: Je vous remercie également, John. Que nos divergences nous incitent à approfondir encore davantage notre compréhension de la science et de ses objectifs.