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Giordano Bruno était connu non seulement pour ses idées révolutionnaires sur l'univers, mais aussi pour ses intérêts dans des domaines qui étaient considérés comme magiques ou ésotériques à son époque.

Il était profondément influencé par la tradition hermétique, un courant de pensée ésotérique et mystique qui tire son origine des textes de l'Egypte gréco-romaine, connus sous le nom de Corpus Hermeticum. Ces textes contenaient une variété de concepts, allant de la cosmologie à l'alchimie, et étaient souvent interprétés de manière symbolique ou spirituelle.

Bruno a incorporé ces idées dans ses propres travaux, écrivant sur des sujets tels que l'astrologie, la mnémotechnie (l'art de la mémoire), et la magie naturelle. Il a vu ces pratiques comme faisant partie d'une quête plus large pour comprendre et manipuler les forces naturelles de l'univers.

Par exemple, Bruno a développé des "roues de mémoire" basées sur des systèmes d'images et de symboles qui, selon lui, pouvaient aider à améliorer la mémoire et faciliter l'apprentissage. Il pensait que ces techniques de mémoire pouvaient aider à révéler des vérités universelles cachées.

Il a également écrit sur la magie naturelle, une forme de magie qui se concentre sur le travail avec les forces naturelles et les énergies de l'univers. Il ne s'agissait pas de magie surnaturelle, mais plutôt de comprendre et d'utiliser les forces cachées de la nature, ce qui reflétait son intérêt pour l'hermétisme et la néoplatonisme.

Ces intérêts ont contribué à la perception de Bruno comme un penseur hérétique et marginal. Aujourd'hui, certains de ces domaines, comme la mnémotechnie, sont vus sous un jour plus positif, alors que d'autres, comme l'astrologie, sont généralement considérés comme non scientifiques. Il est important de noter que Bruno vivait à une époque où la distinction entre la science et la magie n'était pas aussi nette qu'aujourd'hui, et beaucoup de ses idées doivent être comprises dans ce contexte historique.