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Le romantisme est un mouvement artistique, littéraire et philosophique qui a émergé à la fin du XVIIIe siècle en Europe. Il se caractérise par l'importance accordée aux sentiments, à l'imagination, à la nature et à l'individualisme. Plusieurs philosophes ont contribué à la compréhension et au développement de ce mouvement.

Isaiah Berlin a étudié le romantisme comme une réaction contre l'universalisme et le rationalisme des Lumières. Selon Berlin, les romantiques valorisaient la diversité culturelle et l'expression individuelle au lieu d'essayer de découvrir une vérité universelle.

Philippe Lacoue-Labarthe a traité le romantisme en relation avec la notion de représentation et la mélancolie, considérant que ce mouvement peut être vu comme un moyen d'exprimer l'insatisfaction de l'homme face à la réalité.

Bruno Pinchard a analysé le romantisme allemand, particulièrement les liens entre poésie et philosophie. Les romantiques allemands, tels que Novalis et Friedrich Schlegel, ont été influencés par des philosophes comme Kant et Hegel, cherchant à transcender les limites de la raison à travers l'imagination poétique.

Friedrich Heinrich Jacobi a été un précurseur du romantisme, s'opposant au rationalisme de Kant et défendant la primauté de la foi et de la vie spirituelle. Il a influencé des penseurs romantiques tels que Friedrich Schelling et Friedrich Hölderlin pour qui l'art et la poésie étaient des moyens pour se connecter à un savoir intuitif inaccessible à la raison.

Jean-Jacques Rousseau a été un philosophe essentiel pour le développement du romantisme en insistant sur l'importance de la nature et des sentiments au détriment de la raison. Les romantiques ont été influencés par l'idéal rousseauiste de l'authenticité et de la simplicité, ainsi que par la croyance en l'innocence et la bonté originelle de l'être humain.