Ce dialogue (imaginé par ChatGPT-4) ouvre des pistes de réflexion mais les positions défendues ne représentent pas toujours exactement les conceptions des philosophes cités et des erreurs factuelles sont possibles. signaler une erreurHarding: Helen, il me semble que nous avons tous deux réfléchi longuement à la question de l'objectivité en science. Je soutiens que l'objectivité est une valeur sociale, culturelle et politique, par opposition à une valeur inhérente à la nature de la connaissance. Quelle est votre perspective sur cette question ?
Longino: Eh bien, Sandra, je reconnais que l'objectivité est influencée par des valeurs sociales, mais je pense également qu'il est possible de maintenir une certaine objectivité dans la recherche scientifique. Cela est réalisable en mettant en place des pratiques et des normes communautaires qui permettent une évaluation critique.
Sandra: Je vois, mais n'est-ce pas insuffisant ? Les méthodes scientifiques elles-mêmes peuvent être imprégnées de partialité et de valeurs, ce qui rend toute objectivité impossible. Par exemple, les hypothèses et les questions de recherche sont souvent influencées par des biais sociaux et culturels.
Helen: Certes, mais ce que je propose, c'est que nous devrions travailler ensemble pour élaborer des processus de critique qui permettent d'évaluer les hypothèses de manière objective. L'objectif est de constituer un environnement dans lequel les biais sont réduits et les valeurs exposées, de sorte que les autres chercheurs puissent les remettre en question et développer des hypothèses alternatives.
Sandra: Je crains que cela soit trop optimiste. N'oubliez pas que la manière dont les chercheurs sont formés et socialisés influence leurs perspectives et leurs valeurs. Les écarts entre les chercheurs rendent difficile la reconnaissance des biais et l'établissement d'un consensus.
Helen: Je ne dis pas que c'est facile. Cependant, je crois que l'introduction de diverses perspectives et la mise en place de procédures de critique collective peuvent aider à détecter et à corriger les biais, même si cela ne leur permet pas de s'entendre totalement.
Sandra: Je reconnais que la recherche d'un consensus peut avoir une valeur, mais nous devons également considérer les limites de cette démarche. Il se peut que l'accent mis sur la recherche d'un consensus conduise à une forme d'objectivité restreinte plutôt qu'à une véritable compréhension objective.
Helen: Je comprends vos préoccupations. Toutefois, ce que je propose, c'est un compromis entre une objectivité absolue et une relativité complète. Il est nécessaire d'avoir un cadre de référence pour évaluer et critiquer les affirmations scientifiques, et je pense que les pratiques communautaires peuvent offrir ce compromis.
Sandra: Je suppose que notre désaccord tient au degré d'objectivité que nous jugeons réalisable. Vous semblez penser que la critique mutuelle rationnelle est le moteur de l'amélioration de l'objectivité, tandis que je pense que cela sous-estime les valeurs culturelles et le pouvoir, qui jouent toujours un rôle dans la détermination de ce qui est considéré comme objectif.
Helen: En effet, notre désaccord tient au fait de savoir jusqu'où nous devons aller pour atteindre l'objectivité. Cela dit, je pense que notre dialogue témoigne du fait que malgré nos différences, il est possible d'avoir une discussion constructive sur l'objectivité et de travailler ensemble pour améliorer les normes et les pratiques scientifiques.
Sandra G. Harding (1935-)
Sandra G. Harding est une philosophe féministe qui s'est intéressée à l'épistémologie, c'est-à-dire à la manière dont les connaissances sont acquises et justifiées. Elle a critiqué la notion traditionnelle d'objectivité en soutenant que la science et la recherche sont influencées par des valeurs, des hypothèses et des biais culturels et sociaux.Le mot-clé "objectivité" est associé à la philosophie de Harding en raison de sa critique du concept en lui-même. Elle soutient que l'objectivité n'est pas un critère infaillible de la connaissance, mais plutôt une idée qui peut être reconstruite de manière plus adéquate et inclusive. Selon Harding, l'objectivité devrait être comprise comme la capacité à prendre en compte une diversité de perspectives et d'expériences, dont celles des groupes marginalisés et opprimés, afin d'éliminer les biais et les distorsions dans la recherche.
Exemple concret : Imaginons une étude sur la douleur ressentie pendant l'accouchement. Si les chercheurs sont tous des hommes qui n'ont pas d'expérience personnelle de la douleur de l'accouchement, il est possible que les hypothèses et les méthodes de l'étude soient influencées par des préjugés inconscients ou des valeurs culturelles spécifiques. Harding dirait que pour atteindre une véritable objectivité, il serait important d'inclure des chercheuses ayant des expériences variées de l'accouchement et d'écouter les récits des femmes elles-mêmes pour mieux comprendre et contextualiser la douleur ressentie pendant ce processus.
Helen Longino (1944-)
Helen Longino est une philosophe des sciences qui remet en question l'idée traditionnelle d'objectivité en science. Elle estime que la science ne peut pas être totalement objective en raison de l'influence des valeurs, des préférences et des biais sociaux sur les chercheurs et leurs études. Ainsi, le mot-clé "objectivité" est associé à sa philosophie, car elle propose une nouvelle approche pour atteindre l'objectivité scientifique.Selon Longino, l'objectivité est possible si les communautés scientifiques élargissent leurs perspectives, incluent diverses opinions et critiques, et minimisent l'influence des biais et valeurs subjectives sur le processus de recherche. Elle appelle cela "l'objectivité contextuelle", qui suggère que l'objectivité se situe dans la procédure collective plutôt que dans l'esprit d'un chercheur individuel.
Un exemple concret pour illustrer cette idée pourrait être le processus de revue par les pairs en science. Imaginons une étude sur les effets d'un médicament sur une maladie particulière. Les chercheurs qui ont mené cette étude ont, sans le savoir, introduit certains biais en raison de leurs propres préférences et valeurs, en choisissant par exemple des sujets de l'essai clinique qui proviennent de groupes sociaux spécifiques. Afin de garantir une objectivité contextuelle, l'étude doit être soumise à une revue par les pairs, où différents chercheurs pourront évaluer et critiquer les méthodes, les résultats et les conclusions de l'étude. Ces chercheurs apporteront leurs propres perspectives et expériences, créant ainsi une vision plus complète et objective de l'étude. Tout au long de ce processus, les biais et les valeurs subjectives sont évalués et confrontés, aidant à atteindre une véritable objectivité scientifique.