Dialogue fictif entre Bruno Latour et Alan Sokal sur le thème "sociologie des sciences"

Ce dialogue (imaginé par ChatGPT-4) ouvre des pistes de réflexion mais les positions défendues ne représentent pas toujours exactement les conceptions des philosophes cités et des erreurs factuelles sont possibles. signaler une erreur

Latour: Alan, je crois que notre conception de la sociologie des sciences diffère fondamentalement. Pour moi, la construction sociale de la réalité scientifique est essentielle pour saisir la complexité des processus de production et de validation des connaissances.
Sokal: Bruno, je comprends votre point de vue, mais je pense que vous accordez trop d'importance aux facteurs sociaux. La science est indépendante des contextes sociaux, et seules les preuves empiriques importent pour établir la objectivité des vérités scientifiques.
Latour: Mais, Alan, vous niez totalement comment les influences sociales, politiques et économiques participent à l'établissement des faits scientifiques et à leur acceptation par la communauté. Il ne s'agit pas de nier la réalité observée, mais de reconnaître ses dimensions sociales et historiques.
Sokal: Je crois que les dimensions sociales et historiques dont vous parlez ne sont que des accidents dans le développement de certaines sciences, pas une caractéristique intrinsèque. La nature de la réalité scientifique est fondamentalement objective. Examinons par exemple la physique quantique, qui a évolué bien que ses découvertes soient difficilement compréhensibles pour le grand public.
Latour: Et pourtant, les controverses scientifiques autour de l'interprétation de la physique quantique, tout comme les financements pour la recherche dans ce domaine, sont clairement entrelacés dans des réseaux sociaux et des structures institutionnelles. La production du savoir, même en physique quantique, est liée à une pratique sociale.
Sokal: Je pense que vous exagérez l'impact de ces réseaux sociaux sur la réalité scientifique. La physique quantique est basée sur des observations et des expériences, et les débats scientifiques sont inhérents à la progression de la connaissance. D'accord, il y a des controverses, mais cela ne remet pas en cause la vérité des résultats obtenus.
Latour: Le problème n'est pas la remise en cause de la vérité scientifique en elle-même, mais plutôt la façon dont vous considérez ces résultats comme détachés de la pratique scientifique. Les chercheurs, les laboratoires, les institutions - tous ces acteurs font partie d'un réseau socio-technique qui participe activement à la production et à l'acceptation des connaissances scientifiques.
Sokal: Toutefois, vous semblez oublier que c'est en fin de compte la vérification empirique qui détermine si un résultat scientifique est accepté ou non. L'objectivité de la science provient de la possibilité de falsifier ou de vérifier les théories et les hypothèses.
Latour: Vous confondez deux choses : d'une part, la vérification empirique en tant que procédure pour évaluer les découvertes scientifiques ; d'autre part, le fait que cette vérification ait lieu au sein d'une pratique sociale et doit être reconnue en tant que telle. La science n'est pas un processus purement objectif : il y a des acteurs sociaux qui déterminent quelles recherches méritent d'être financées, quels articles sont publiés, quels chercheurs sont mis en avant.
Sokal: Nous avons une divergence fondamentale alors. Je maintiens que l'objectivité scientifique repose sur les preuves empiriques et que les bonnes idées finissent par l'emporter, indépendamment des influences sociales ou politiques.
Latour: Et je soutiens que l'analyse des processus sociaux et institutionnels qui entourent la production scientifique est essentielle pour comprendre la science dans son ensemble, sans pour autant nier la réalité observable. Pour moi, l'un n'empêche pas l'autre, et je pense que nous devons reconnaître ces deux aspects pour mieux saisir la complexité de la sociologie des sciences.

Bruno Latour (1947-2022)

Le mot-clé "sociologie des sciences" est associé à la philosophie de Bruno Latour car cet auteur est un sociologue et anthropologue français qui a grandement contribué à la discipline appelée "sociologie des sciences". Cette discipline étudie les processus sociaux impliqués dans la production et la diffusion du savoir scientifique.

Latour a proposé une nouvelle approche pour comprendre la manière dont les faits scientifiques sont construits: l'acteur-réseau. Il soutient que les faits scientifiques ne sont pas simplement le résultat d'un raisonnement logique, mais plutôt le produit d'un réseau d'interactions entre les acteurs (humains ou non-humains) impliqués dans le processus de recherche. Ces interactions incluent les discussions, les expérimentations, les publications, les instruments, etc.

Un exemple concret pour illustrer la sociologie des sciences de Latour serait le processus de découverte d'une nouvelle thérapie médicale. Cette découverte ne se résume pas à une seule expérience réussie en laboratoire, mais implique plutôt un réseau d'acteurs et d'éléments divers, tels que les chercheurs, les patients, les institutions de financement, les expérimentations, les articles de revues scientifiques et les conférences. Tous ces éléments interagissent et contribuent à la construction du savoir sur la nouvelle thérapie, mettant en évidence le rôle des facteurs sociaux dans l'établissement d'un fait scientifique.
[source: ChatGPT-4 signaler une erreur]


Alan Sokal (1955-)

Le mot-clé "sociologie des sciences" est associé à la philosophie d'Alan Sokal car il a critiqué et remis en question certaines approches de cette discipline. Sokal est principalement connu pour son canular, le "célèbre canular Sokal", dans lequel il a soumis un article absurde et délibérément incompréhensible à une revue académique de renom pour démontrer que certains domaines académiques pouvaient être influencés par des biais idéologiques et ne pas se soucier suffisamment de la rigueur scientifique.

La sociologie des sciences analyse comment les relations sociales, les croyances culturelles et les institutions sociales influencent et sont influencées par le développement et la pratique des sciences. Selon Sokal, certaines approches de la sociologie des sciences vont trop loin en prétendant que le savoir scientifique est entièrement déterminé par des influences sociales et culturelles, et en niant l'existence d'une réalité objective indépendante de l'observation humaine.

Voici un exemple concret pour illustrer cela : Imaginons un débat entre un sociologue des sciences et un physicien sur la théorie de la gravitation. Le sociologue des sciences pourrait soutenir que la théorie de la gravitation est le résultat d'un consensus social plutôt que d'une réalité objective. Selon cette vision, si les scientifiques vivaient dans une culture différente avec des croyances différentes, le concept de gravité pourrait ne pas exister.

Cependant, un physicien, comme Alan Sokal, insisterait sur le fait que la gravité est une force réelle et mesurable qui agit indépendamment de nos croyances ou de notre culture. La sociologie des sciences peut aider à comprendre comment les scientifiques sont parvenus à cette théorie, mais elle ne devrait pas nier l'existence d'une réalité objective sous-jacente.

En conclusion, la philosophie d'Alan Sokal associe le mot-clé "sociologie des sciences" à sa critique des approches qui à son avis, ne valorisent pas suffisamment la rigueur scientifique et la réalité objective.
[source: ChatGPT-4 signaler une erreur]



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