Applications contre les violences sexuelles ? Pourquoi ça marche pas !
Cet article parle d'une étude qui examine 215 applications mobiles en anglais conçues pour prévenir les violences sexuelles. Les chercheuses Bivens et Hasinoff ont étudié ces applications pour comprendre comment les développeurs abordent le problème de la violence sexuelle et quelles idéologies sont intégrées à leurs fonctionnalités. Ils ont constaté que la plupart de ces applications renforcent les mythes sur les violences sexuelles et se concentrent sur les victimes potentielles plutôt que sur les agresseurs. Les chercheuses soutiennent que ces applications ne s'attaquent pas aux problèmes sociaux fondamentaux des inégalités de genre et peuvent même exacerber les problèmes qu'elles cherchent à résoudre.
Quelques exemples d'applications mentionnées dans l'article sont l'initiative américaine Apps Against Abuse et l'application Circle of 6. Ces applications rendent les victimes potentielles responsables de la prévention de la violence et offrent souvent des conseils standards basés sur des stéréotypes de genre. Les chercheuses proposent de meilleures approches pour prévenir les violences sexuelles, telles que des programmes de formation à l'autodéfense verbale et physique et des programmes multimodaux impliquant parents, pairs, éducateurs et figures d'autorité modèles.
Plus généralement, l'étude examine les applications mobiles pour aider à résoudre des problèmes sociaux. L'étude montre que ces applications ne sont souvent pas suffisantes pour résoudre les problèmes. Par exemple, les applications pour l'accessibilité des personnes handicapées ne rendent pas la ville plus accessible et celles pour les réfugiés ne répondent pas à leurs besoins. L'article souligne l'importance d'inclure les utilisateurs dans la conception des applications pour éviter le solutionnisme et créer des solutions plus efficaces.