Chapitre 4 : La perte de contact
Alors que les terroristes contrôlaient désormais fermement le cockpit, les pilotes ne pouvaient plus répondre aux instructions de la tour de contrôle. À 8 h 20, la tour demanda au vol 11 d'American Airlines de monter à 31 000 pieds, mais il n'y eut aucune réponse de la part de l'équipage. Les contrôleurs aériens commencèrent à s'inquiéter de cette absence de communication, une situation inhabituelle et potentiellement dangereuse.
Pendant ce temps, l'un des terroristes débrancha le transpondeur de l'avion. Cet instrument, crucial pour la sécurité aérienne, permet de situer l'appareil sur les écrans radar en transmettant des informations telles que l'altitude, la vitesse et l'identification de l'avion aux contrôleurs au sol. La désactivation du transpondeur était une preuve supplémentaire de la préparation technique des pirates de l'air, qui cherchaient ainsi à semer la confusion parmi les autorités aériennes.
Le commandant, bien que sous la menace des terroristes, tenta d'alerter discrètement la tour de contrôle de la situation en ouvrant le micro du cockpit. Un fragment de conversation entre les pirates de l'air fut capté par les contrôleurs, l'un d'eux criant avec un fort accent : "Ne faites pas les idiots ! On ne vous fera pas de mal. Nous avons d'autres avions...". Cette transmission, bien que brève, confirmait les soupçons des contrôleurs aériens : le vol 11 était en train d'être détourné.
Dans la cabine, les passagers étaient terrorisés et impuissants face à la situation. Cependant, une hôtesse de l'air, bravant le danger, parvint à passer un appel téléphonique au centre des opérations d'American Airlines, les informant du détournement en cours. L'avion changea alors de cap, remontant vers le nord-ouest et pénétrant dans l'espace aérien de l'État de New York, au-dessus de la ville d'Amsterdam. Il était 8 h 29, et la trajectoire du vol 11 venait de prendre un tournant tragique...