Chapitre 2 : Maintien à mi-puissance

Le temps s'écoula lentement dans la salle de contrôle, alors que les opérateurs suivaient avec vigilance les fluctuations de la puissance du réacteur no 4. La lumière blafarde des écrans se reflétait sur leurs visages tendus, témoins de leur concentration extrême.

Anatoli, le chef opérateur, surveillait de près l'évolution de la situation. Il était parfaitement conscient des risques inhérents au maintien du réacteur à mi-puissance pendant une période prolongée. Pourtant, il savait qu'ils devaient respecter les directives du centre de distribution électrique, même si cela signifiait mettre en danger la sécurité du réacteur.

Au fil des heures, les opérateurs échangeaient des regards inquiets et des murmures inaudibles. Chacun comprenait que la situation devenait de plus en plus précaire et qu'ils marchaient sur un fil ténu.

"Anatoli, je suis inquiet pour l'état du cœur du réacteur", avoua Igor, les sourcils froncés. "Nous devrions peut-être envisager de stabiliser la situation avant de poursuivre l'essai."

Anatoli, qui fixait les données sur son écran, prit une profonde inspiration avant de répondre.

"Je partage tes préoccupations, Igor, mais nous devons suivre les ordres. Le centre de distribution électrique compte sur nous pour maintenir la puissance à ce niveau."

Dans un coin de la salle, Alexei scrutait les informations relatives à la température et à la pression du réacteur. Il se mordait nerveusement la lèvre inférieure, sentant que quelque chose n'allait pas.

"Anatoli, la température du cœur augmente légèrement", signala-t-il. "Je pense que nous devrions prendre des mesures pour la stabiliser."

Le chef opérateur hésita un instant, conscient des implications de cette décision. Finalement, il acquiesça et donna des instructions à ses collègues pour ajuster les paramètres du réacteur.

Pendant ce temps, à l'extérieur de la centrale, les ouvriers vaquaient à leurs occupations, inconscients du drame qui se jouait dans la salle de contrôle. Le soleil commençait à décliner, plongeant le paysage dans des teintes orangées. La fin de la journée approchait, mais la tension dans la salle de contrôle ne faisait que monter, alors que les opérateurs luttaient pour maintenir la stabilité du réacteur no 4.